Le Hameau le 4ème épisode de la saison 1 sera diffusé lundi 18 novembre à 23h05 et rediffusé le mardi 19 à 13h05
Cette série en 8 épisodes de 15mn tournés en plans séquences pour donner un côté hyperréaliste à chaque scène, ce qui est une prouesse technique et artistique, met en scène l’effondrement de notre société dû à une crise environnementale et économique.
Fin juillet, au moulin de St Félix c’est un tournage écologique qui a eu lieu.
Qu’est-ce qu’un tournage écologique ?
Pauline Gill nous répond, c’est l’assistante réalisatrice « chargée de production responsable » pour la société de production Jeff et Octave qui produit la série « L’Effondrement »,
« Evidemment c’est un compromis entre les contraintes artistiques, techniques, budgétaires et la nature du lieu.
Il faut donc réfléchir aux questions environnementales dès l’écriture du scénario, par exemple tourner de nuit consomme beaucoup d’énergie.
Il faut sensibiliser les techniciens, les acteurs, les figurants, pour faire accepter de nouvelles habitudes : cendriers de poche pour les mégots, fontaines à eau et gourdes au lieu des bouteilles en plastique (le tournage s’est déroulé en pleine canicule – 40° à l’ombre !), mais surtout déplacements collectifs en minibus, techniciens et acteurs ensemble. Cette forme de déplacement est tellement nouvelle pour les acteurs qu’il a fallu la contractualiser !
La gestion des décors s’est faite avec le moins de déchets possible : Le puits, qui semblait si authentique a été loué, le régisseur a utilisé au maximum des éléments existants sur place le vieux tracteur du voisin, la vieille twingo, un vieux canapé, des livres du propriétaire des lieux, une palissade en bois trouvé sur place. Les réserves de nourriture qui figuraient dans le décor ont été données à une association.
Pour le maquillage : on a utilisé du coton lavable, réutilisable, en tissus recyclé, les produits de maquillage sont bio mais ce n’est pas encore le cas du faux sang !
Pour la restauration, la cuisine végétarienne et végan a été préparée par Violaine Poiret qui a su relever le défi avec des produits bio locaux achetés en vrac et son food-truck le Tartarine. Les seuls déchets, des déchets végétaux, (pas de vaisselle ni de serviettes ou de nappes jetables !) ont été compostés sur le site même, mais les poules et les chèvres en ont aussi profité ! «
Le site qui représentait un défi pour Pauline du fait de son étendue et du nombre de personnes présentes, a finalement été facile à gérer compte tenu des habitudes écologiques des propriétaires et des associations présentes dans le cadre de l’ouverture au public (Les amis du moulin) et des évènements culturels ( le Bayou).
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Auteurs : le collectif les parasites